In English :
Colony American Artists
La Colonie d'Artistes Américains
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Elles proposent un regard global sur l'oeuvre des artistes américains
venus vivre, travailler et étudier en France, et plus
particulièrement à Giverny, à la fin du dix-neuvième
et au début du vingtième siècle.
Dès 1880 et jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle,
des milliers d'étudiants américains investissaient Paris et
ses écoles d'art, attirés par un enseignement moins
académique que celui qui leur était proposé aux Etats-Unis
et par le désir d'acquérir une expérience internationale.
On peut juger de leur haute capacité à assimiler l'enseignement
français traditionnel au nombre de sélections et de
récompenses obtenues dans les salons annuels.
Mais, alors que Paris était à la fois un lieu
stimulant pour vivre et travailler et une source inépuisable d'inspiration
de sujets urbains modernes, de nombreux paysages de province se
révélèrent plein d'intérêt, surtout en
été quand le temps permettait de peindre en plein air. Les
villages autour de Paris accueillaient les groupes d'artistes que
réunissait un style artistique et des recherches identiques, et qui
étaient soucieux d'échapper à la ville durant les mois
d'été.
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John Leslie Breck
Iris jaunes, 1888
© Terra Foundation for the Arts |
Robert Vonnoh
Coquelicots en France, 1888
© Terra Foundation for the Arts
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La plus durable des colonies d'artistes du tournant du siècle fut
celle de Giverny, pôle d'attraction pour bon nombre d'artistes
américains qui commençaient à travailler les
possibilités esthétiques de l'impressionnisme dans une ambiance
d'émulation positive. |
Giverny : la colonie d'artistes
Les origines de la colonie givernoise datent de 1887, lorsqu'une petite bande
d'artistes, parmi lesquels Willard Metcalf, Louis Ritter, Theodore Wendel
et John Leslie Breck "découvrirent" le village. Claude Monet, qu'ils
connaissaient à travers ses expositions à Paris et aux Etats-Unis,
s'y était installé en 1883. D'autres artistes américains
arrivèrent bientôt et beaucoup commencèrent à
renouveler leurs visites au-delà des mois d'été. |
Theodore Wendel(1859-1932)
Prés en fleurs, Giverny, vers 1887
© Terra Foundation for the Arts |
Monet accueillit tout d'abord d'un oeil bienveillant l'arrivée d'autres
artistes, puis se fatigua vite de cette invasion. Bien qu'il ne se soit jamais
posé en maître, sa présence dans le village assura la
croissance régulière de la colonie et contribua
à l'apport d'une nouvelle luminosité et d'une richesse
de couleurs dans les tableaux des Américains qui travaillaient
à Giverny.
Richard Emil Miller
Le bassin, non daté
© Terra Foundation for the Arts |
Il y eut deux vagues d'Américains dans le village avant la
Première Guerre Mondiale. La première aborda l'impressionnisme
avec réserve. L'essentiel du travail de ces artistes portait en toute
logique sur le paysage, dans la mesure où le nouveau mouvement se
préoccupait de l'élaboration de la couleur en extérieur
et de l'atmosphère.
L'Epte, petit affluent de la Seine qui traverse le village, était
peut-être l'un des sujets favoris, tout comme les coteaux de Giverny
et les champs aux meules majestueuses. Vers 1900, un climat de joyeuse
camaraderie s'installa entre les artistes ; il y avait des soirées
éclairées aux lampes japonaises et des parties de tennis sur
le court voisin. |
Un nouveau groupe d'artistes s'adjoint à la colonie, et beaucoup
s'installèrent de façon quasi permanente. Ce dernier groupe
était plus attentif que le précédent à s'attacher
à la description de la vie de famille et tout particulièrement
à celle de femmes représentées dans l'intimité
du jardin personnel de l'artiste ou en intérieur.
Bien que Monet ait vécu à Giverny jusqu'en 1926 et que
de nombreux autres artistes s'y soient installés, la Première
Guerre Mondiale (1914) marqua la fin d'une époque pour cette
colonie d'artistes.
Les artistes américains qui adoptaient l'impressionnisme avaient tendance
à intégrer ses méthodes à leur style personnel
plutôt que de céder d'emblée à la création
d'images pleinement impressionnistes. L'on constatera en général
que les impressionnistes américains représentés dans
l'exposition "Giverny, une impression américaine" continuaient à
fonder leur composition sur une structure forte et un dessin académique,
tout en les associant au désir enthousiaste d'innover en matière
de traitement de la lumière et de la couleur, d'expérimenter
différentes touches de pinceau. |
Louis Paul Dessar,
Paysanne et meules, Giverny, 1892
© Terra Foundation for the Arts |
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